Un culte au jardin du cimetière – Que Ta volonté soit fête !
Dans un Liban en plein marasme qui peine à trouver des raisons d’espérer, tant la situation économique, sociale, politique est dégradée, comment faire pour rester vivant, debout, attentif aux autres et habité malgré tout d’une confiance qui permet d’espérer…?
L’Eglise Protestante Française de Beyrouth a fait le pari, malgré cette situation difficile, aggravée par plus d’un an de pandémie, d’offrir à la communauté un moment de répit, dans un jardin (celui du cimetière rue de Damas) pour se retrouver, chanter, prier, se restaurer, danser, et ainsi reprendre souffle pour poursuivre le chemin.
Une guirlande de prières, expression d’un partage communautaire récent donnait le ton, celui de la joie d’être ensemble et du désir de vivre la communion fraternelle. Plus de 10 nationalités étaient représentées dans cette assemblée représentative de l’Église universelle.
La méditation participative du matin, conduite par le pasteur Gérard, s’inspirait d’une magnifique tenture Haïtienne (création de Jacques Cherry). Au centre de cette fresque l’Arbre du Christ illumine la noirceur du monde et le tire vers l’éclat lumineux de celui à venir, déjà pleinement présent là, où des hommes, des femmes, des enfants se savent réconciliés par Celui qui a vaincu la mort et stoppé la tyrannie du mal, dont les jours sont désormais comptés.
La table de communion, avec une croix faite de branches ramassées sur la plage de Byblos, était prête pour manifester, qu’au-delà de toute la diversité d’origine, de parcours de vie et de foi, ici c’est l’accueil inconditionnel d’un Amour toujours offert, qui rassemble celles et ceux que le Dieu de Jésus Christ appelle à être le peuple de l’Alliance.
Le repas de fête, agrémenté par des grillades (devenu un vrai produit de luxe pour la grande majorité des membres de la communauté) a été un prolongement magnifique de la communion fraternelle qui naît dans le partage de celles et ceux qui se lèvent en réponse à l’appel : venez, prenez, mangez ! “ Que ta volonté soit FÊTE ! ” écrivait cet enfant qui maîtrisait l’orthographe bien mieux qu’on lui avait enseigné…
Que Dieu poursuive son œuvre ici au Liban et parmi vous, qui lisez ces lignes… et puisque sa volonté est “Fête” qu’elle advienne par vous, pour que brille l’étoile du matin à venir. Salutations fraternelles de Beyrouth.





















