Culte du dimanche 26 septembre 2021 – Le Royaume de Dieu s’est approché

Culte du dimanche 26 septembre 2021, Beyrouth

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Ainsi parle le prophète Esaïe: Vous, les assoiffés, accourez vers l’eau; Même pauvres et humiliés, venez! Ecoutez, écoutez mes paroles qui nourrissent. Ecoutez-moi, venez à moi, et vivez ! La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre sauveur.
Assemblée :

Officiant(e) :
Père, tu es là, au milieu de nous. Ce temps de culte, tu nous l’offres pour accueillir une Parole qui féconde notre existence. Ce temps de culte, tu nous le donnes pour partager avec des frères et des sœurs notre adoration et notre prière.

Louange

Louange à toi, Dieu éternel. De la glaise originelle, tu nous dégages, Dieu de vie. Des chaînes de la peur, tu nous délivres, Dieu de liberté. Hors du tumulte de nos désirs, tu nous berces, Dieu de paix. Au naufrage de nos illusions, tu es notre rocher, Dieu de salut. Au labyrinthe de nos incompréhensions, tu nous guides, Dieu de communion. Dans le désert de l’indifférence, tu nous parles, Dieu d’amour. Louange à toi, Dieu éternel. Amen

Confession du péché

Père, nous nous sommes égarés en voulant marcher sur des chemins que tu n’avais pas tracés pour nous: Comme les hommes de Babel, nous avons voulu “faire notre nom”, alors même que nous pouvions le recevoir de toi; nous nous sommes épuisés dans cette tâche et nous y avons piétiné notre prochain. Comme le jeune homme riche, nous avons voulu nous sauver nous-mêmes devant toi et devant les hommes, alors même que tu voulais nous sauver toi-même, gratuitement, par le Christ; nous nous sommes culpabilisés et désespérés nous-mêmes dans cet effort et nous y avons perdu notre joie. Comme le fils prodigue, nous avons cru que notre liberté n’était possible que loin de la maison paternelle; nous nous sommes retrouvés esclaves de tous les faux dieux que nous avons construits à notre image. Père, renouvelle en nos cœurs les paroles d’alliance que tu as prononcées sur nous le jour de notre baptême; rends-nous la joie de notre salut afin que, réconciliés avec toi et avec nous-mêmes, nous puissions devenir à nouveau disponibles pour te louer et pour te servir, dans la liberté et dans l’amour. Amen

Déclaration du pardon

Des jours viennent dit Dieu, où je conclurai avec la communauté de mon peuple une alliance nouvelle. Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés. De toutes vos compromissions et de toutes vos idoles, je vous délivrerai. Je vous donnerai un coeur nouveau et je mettrai en vous un souffle intact. J’ôterai le cœur pétrifié qui est dans votre poitrine et vous donnerai un cœur vif. Je déposerai mon inspiration au fond de vous-même et j’insufflerai en vous mon esprit. En effet je pardonne vos fautes, votre péché, je ne m’en souviens plus. Vous serez pour moi : peuple Je serai pour vous : Dieu Que Dieu nous mette au cœur l’assurance de son pardon et qu’Il nous donne de marcher vers son Royaume. Amen

Prière avant de lire la Bible

Nous avons soif, Seigneur… Soif de ta présence, de ton amour, de ton Esprit, de ta Parole. Nous avons soif, Seigneur… Nous venons à toi les mains vides, nous venons les mains tendues. Nous venons dans la confiance : tu nous offres l’eau vive, tu nous donnes ta Parole. Béni sois-tu, aujourd’hui et toujours. Amen

Lecture biblique : Matthieu 4, 12 -23

12Quand Jésus apprit que Jean avait été mis en prison, il partit en Galilée. 

13Il quitta Nazareth, et il vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac de Galilée, dans la région de Zabulon et de Neftali. 

14Il en fut ainsi afin que s’accomplissent ces paroles du prophète Ésaïe :

15« Terre de Zabulon, terre de Neftali, en direction de la mer, de l’autre côté du Jourdain, Galilée, région des étrangers !

16Le peuple qui vit dans l’obscurité verra une grande lumière !

Pour ceux qui vivent dans le sombre pays de la mort, la lumière se lèvera ! »

17Dès ce moment, Jésus se mit à proclamer : « Changez de vie, car le royaume des cieux est tout proche ! »

Jésus appelle quatre pêcheurs

18Jésus marchait le long du lac de Galilée, lorsqu’il vit Simon, surnommé Pierre, et son frère André ; ils étaient en train de jeter un filet dans le lac car c’étaient des pêcheurs. 

19Jésus leur dit : « Venez à ma suite et ce sont des êtres humains que vous pêcherez. » 

20Aussitôt, ils laissèrent leurs filets et le suivirent. 

21Il alla plus loin et vit deux autres frères, Jacques et Jean, les fils de Zébédée. Ils étaient dans leur barque avec Zébédée, leur père, et ils réparaient leurs filets. Jésus les appela ; 

22aussitôt, ils laissèrent la barque et leur père et ils le suivirent.

Jésus enseigne et guérit

23Jésus allait dans toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait la bonne nouvelle du royaume et guérissait les gens de toutes leurs maladies et de toutes leurs infirmités. 

Prédication

Jean-Baptiste proclamait : “Convertissez-vous, le Règne de Dieu est proche”. Il a été arrêté, il est en prison ; bientôt, il sera décapité. Le prophète a fait son temps, le temps de la prophétie est passé. Vient maintenant le temps de l’accomplissement. Jésus proclame : “Convertissez-vous, le Règne des cieux s’est approché”. Toute la différence est là : ce qui était seulement imminent est désormais arrivé ; ce qui était attendu pour bientôt est désormais présent. Et quand Jésus proclamera : “Le Royaume de Dieu est proche”, il ne se comportera pas en annonciateur de cette proximité, mais chacune de ses paroles ou de ses œuvres manifesteront ou accompliront cette proximité.

Jean menaçait des foudres de la colère de Dieu. Jésus guérit toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Et ça ne fait que commencer : telles les eaux du Jourdain qui, après s’être accumulées dans la mer de Galilée, tracent leur sillon de verdure et de fraîcheur jusqu’aux rivages de la Mer Morte, dans la trace des pas de Jésus, la proximité du Règne Nouveau va irriguer de sa Bonne Nouvelle la terre de Palestine du Nord au Sud. Dieu a converti sa colère en grâce, il restaure sa création : guérisons et conversions sont les signes de l’ère nouvelle qu’inaugure l’apparition de Jésus. Les promesses dont était porteur le baptême de Jésus s’accomplissent.

“Le Règne des cieux est proche”, “le Règne de Dieu s’est approché” ; ce jeu du futur proche et du passé composé nous fait bien sentir toute la subtilité dont est empreint ce terme de proximité. Là où Jésus passe, le Règne de Dieu n’est pas massivement présent, il n’impose pas le poids de la glorieuse toute-puissance divine. Non, il s’approche, il passe, il s’est approché, il laisse des traces — traces de conversions, traces de guérisons. Il se laisse seulement suivre à la trace, à la suite des pas d’un Jésus qui n’arrête pas de cheminer. La proximité, et non la présence, tel est le mode d’accomplissement et de manifestation du Règne de Dieu. Dieu s’approche, Dieu passe, Dieu s’est approché de notre humanité, Dieu s’en approchera encore, avec amour. Et cette proximité nous rendra nous-mêmes proches les uns des autres : prochains, c’est-à-dire témoins de la proximité bienveillante de Dieu.

La proximité du Règne de Dieu telle qu’elle s’accomplit et se manifeste en Jésus, il faut donc la suivre à la trace, la saisir au vol, quand elle passe. Mais contrairement à l’administration des chemins de fer, l’administration du Royaume de Dieu n’a pas édité d’indicateur pour nous signaler les horaires de passage de Jésus. Même si les chrétiens ont cru bon d’édifier des temples et des églises, il n’est pas évident que ce soient toujours là et à coup sûr les gares de transit pour le Royaume de Dieu. Les itinéraires de Jésus ne sont pas tracés d’avance, ses arrêts sont toujours impromptus et ses départs sont rarement prévisibles.

Jésus passe : il marche, par exemple, le long de la mer de Galilée. Il voit deux frères en train de jeter leurs filets. Il médite un instant sur la signification profonde d’un geste qu’ils pratiquent avec une habileté et un art tout professionnel, mais probablement sans y penser. Il songe un instant que, pour auguste que soit le geste de ces pécheurs, il a pour résultat de tirer des poissons hors de l’eau et de les faire mourir. Il se souvient de l’émotion de son propre baptême, de la mort ressentie au moment de l’immersion, de sa sortie de l’eau sous les yeux ébahis de Jean-Baptiste, de la vie nouvelle qui s’est alors emparée de lui. Il pense que sa vocation à lui, c’est de tirer les hommes d’un monde voué à la mort pour les ramener à la vie. Il se dit qu’à lui aussi, il lui faudrait un filet à la hauteur de cette mission. Après tout, ces pêcheurs si habiles feraient bien l’affaire, pour peu qu’ils consentent à le suivre dans ses pérégrinations.

Est-il besoin de rappeler qu’en ce temps là, en Palestine, les grandes étendues d’eau, lac ou mer, suscitaient une sainte terreur ? Peur d’y être englouti, peur d’en voir ressortir toutes sortes d’animaux mythologiques que Dieu était censé y avoir enfermé lors de la création. Parce qu’ils fréquentaient ces domaines maudits, les pêcheurs y étaient probablement autant objets de respect que de crainte ou de méfiance. Mais une chose au moins est certaine : même si ces pêcheurs éprouvaient à l’égard de l’eau la même terreur mortelle que leurs contemporains, eux au moins ne craignaient pas de l’affronter.

Jésus les appelle. Nous apprenons qu’ils se nomment respectivement Simon Pierre, André, Jacques et Jean. Que Simon soit affecté du sobriquet de Pierre, autrement dit “tête dure”, cela nous laisse entendre que c’est sans doute lui le patron. Les quatre le suivent sans autre forme de procès. Le Règne de Dieu est en marche. Rien n’est plus simple.

C’est même un peu trop court ! Heureusement que les choses vont se compliquer par la suite ! Parce qu’ici, Jésus se promène, il avise quatre quidam, ils les appelle et les voilà partis tous les cinq vers de nouvelles aventures ! Si nous cherchons un exemple de simplicité évangélique, le voilà ; et qui nous laisse pantois. La leçon nous paraît un peu légère, à nous autres qui, souvent avec le plus grand sérieux, dans des séminaires ou des assemblées pompeuses, plutôt qu’en déambulant sans façon au bord des lacs ou des rivières, nous échinons à décliner le mot évangélisation à tous les temps, à tous les modes et sur tous les registres ; à nous autres qui mobilisons pour ce faire toutes les ressources de la psychologie, de la sociologie, de l’ethnologie, de la pédagogie, etc… les premiers pas de Jésus ne nous offrent pour toute science que le geste auguste du pêcheur !

Rien n’est pourtant plus simple que les buts de l’évangélisation : annoncer l’Évangile. C’est une vérité de La Palisse. Mais, en fait d’Évangile, de quel joyeux message s’agit-il ? “Le règne des cieux s’est approché”, certes, mais comment faire pour en signifier l’approche ? Comme font les pécheurs, mais à l’envers : tirer les hommes des eaux obscures et mortelles du monde perdu où ils sont englués pour les ramener à la lumière de la vie du Règne à venir : conversions et guérisons.

Encore faut-il ne pas craindre de naviguer à la surface des eaux troubles de ce monde-ci. Et c’est peut-être là où les considérations, psychologiques, sociologiques, politiques, économiques, ethnologiques, pédagogiques, etc… retrouvent toutes leur pertinence. Il n’est pas interdit de s’y promener comme on déambule au bord d’un lac ou d’une rivière. Et s’il s’agit d’y lancer les filets, alors il faut mettre la barque à l’eau, il faut se mouiller. Pour manifester la proximité du Règne de Dieu dans ce monde-ci, il faut s’en approcher, c’est-à-dire s’en faire le prochain. Même si ça n’est pas pour y rester, ni même s’y installer, il faut y passer. Il faut prendre le temps de s’arrêter en chemin, d’observer, de méditer, de risquer parfois un appel.

Peut-être alors, comme Jésus le jour où il marchait le long de la mer de Galilée, serons-nous les premiers à nous laisser surprendre par cette proximité inattendue du Règne de Dieu que nous avons charge d’annoncer.


Confession de foi

Seigneur, tu m’as toujours donné le pain du lendemain Et, bien que pauvre, Aujourd’hui, je crois. Seigneur, tu m’as toujours donné la force du lendemain Et, bien que faible, Aujourd’hui, je crois. Seigneur, tu m’as toujours donné la paix du lendemain Et, bien qu’angoissé, Aujourd’hui, je crois. Seigneur, tu m’as toujours soutenu dans l’épreuve Et, bien que dans l’épreuve, Aujourd’hui, je crois. Seigneur, tu m’as toujours tracé la route du lendemain Et, bien qu’elle soit cachée, Aujourd’hui, je crois. Seigneur, tu as toujours éclairé mes ténèbres Et, bien que sans lumière, Aujourd’hui, je crois. Seigneur, tu m’as toujours parlé quand l’heure était propice Et, malgré ton silence, Aujourd’hui, je crois. Seigneur, tu as toujours été l’ami fidèle Et, malgré ceux qui trahissent, Aujourd’hui, je crois. Seigneur, tu as toujours accompli tes promesses Et, malgré ceux qui doutent, Aujourd’hui, je crois. Amen.

Prière d’intercession

INTERCESSION –5- CULTES 1 ET 2

Officiant(e) :
Père Rassemblés devant toi, nous te présentons notre monde. Nous te prions pour tous ceux que tu nous mets en mémoire. Que ta volonté soit faite. Nous te remettons tous les peuples de la terre, tous ces êtres humains que tu considères comme tes enfants. Que la lumière illumine les temps à venir! Que ta Parole retentisse pour annoncer ta Paix! Nous te remettons celles et ceux qui ont dit oui à ton appel, et qui témoignent de ton amour là où ils se trouvent Que chacun reçoive de toi force et joie pour accomplir sa mission, particulièrement dans les lieux où règnent la guerre et la violence. Nous te remettons chaque personne en souffrance, chaque être humain habité par le désespoir et le chagrin, car tu ne prends pas seulement soin de ton peuple, mais de toute créature. Soutiens le malade et le mourant, et donne-nous la parole qui exprime ce soutien! Accompagne l’endeuillé et rends-nous présent à sa peine! Encourage le chômeur, celui qui se sent inutile, oublié, et apprends-nous à partager son souci! Conduis tous les enfants dans l’Espérance, par ton Esprit, et aide-nous à transmettre ta promesse avec fidélité! Dispense ta sagesse à tous les responsables politiques, économiques et sociaux et fais de nous des citoyens attentifs, constructifs, qui mettent l’Evangile au coeur de leur vie et du monde. Nous te remettons celles et ceux qui nous sont chers, qui nous sont proches: que nous vivions avec eux dans la compréhension et l’amour

Ensemble nous te disons la prière que tu nous as enseigné…

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont
offensés. Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Envoi / Bénédiction

Béni soit Dieu, Il nous a donné sa Parole pour que nous l’entendions, Il nous a promis son Royaume pour que nous espérions. Allez, avec vos sœurs et vos frères, dans l’audace et l’adoration, “la joie de Dieu sera votre force”. 


Officiant(e) : Recevons la bénédiction de la part de Dieu : “Le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix, en tout temps et de toute
manière”. Amen.
 

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