Culte de rentrée du dimanche 6 septembre 2020
ACCUEIL Voici l’heure du culte.. où Dieu nous attend. Prenons le temps de la pause, le temps de respirer à fond, de lâcher nos tensions. C’est l’heure du rendez-vous, où il y a une place pour l’inattendu… où quelqu’un vient habiller nos coeurs au couleurs de la joie, Accueillons Celui qui est là, tout proche… il veut nous rencontrer, Il nous offre ce qu’il a de meilleur, sa volonté d’aimer encore et encore…
LOUANGE Malgré tout ce qui est lourd à porter et difficile à vivre, nous voulons louer le Seigneur… Nous te louons et nous te bénissons Seigneur
Pour ta Parole dans nos silences, Pour ta fidélité dans nos errances, Pour ta lumière dans nos obscurités, Pour ta foi dans notre incrédulité. Nous te louons et nous te bénissons Seigneur
Pour ta source dans nos déserts, Pour ta vie dans nos hivers, Pour ta présence dans nos exils, Pour ton souffle sur notre argile. Nous te louons et nous te bénissons Seigneur
Pour ton feu dans notre nuit, Pour ta paix dans nos conflits, Pour ton aide dans nos malheurs, Pour ta guérison sur nos peurs. Nous te louons et nous te bénissons Seigneur
Pour ta victoire sur nos inquiétudes, Pour ton pain dans notre solitude, Pour ton Evangile sur nos blessures, Pour ta résurrection dans nos fractures.
PARDON Frères et sœurs, en présence de Dieu, chacun(e) de nous peut maintenant s’incliner devant lui, en toute humilité, pour être renouvelé et remis en route sur les chemins de son amour …
Dans l’épaisseur et la dureté de la vie quotidienne, Seigneur, tu te manifestes à travers ton Fils comme Celui qui se tient au milieu de la tourmente, de la douleur, de la fatigue et de la peine. Quand nous doutons de ta présence au milieu de nous, quand notre prière devient paresseuse ou que nous la délaissons, prends pitié de nous. Car toi seul Tu détiens le pouvoir qui rétablit le calme, la paix… Toi seul tu nous donnes des forces nouvelles pour affronter les défis quotidiens, en venant à notre rencontre et en nous ouvrant les portes de ta miséricorde. Rétablis-nous dans la confiance qui apporte sérénité et apaisement, en accomplissant ton oeuvre de guérison, qu’on appelle le Pardon et qui nous est offert en Jésus, l’ami fidèle Celui qui accueille, qui soulage et qui pardonne.
GRACE pour accueillir la Grâce que Dieu nous offre, nous écoutons cette parole où Jésus vient combler l’aspiration au bonheur de ceux qui espèrent en Dieu…
Heureux vous les pauvres pour le Seigneur, le ciel déjà vous est donné. Heureux vous les humbles, heureux les doux, votre part sera la vie à jamais. Heureux vous qui êtes prêts au pardon, l’esprit d’amour vous a comblés. Heureux les justes, heureux les purs, car ils verront la face de Dieu. Heureux tous ceux qui portent la Paix, Ils sont les fils du Dieu Vivant Heureux les hommes au cœur simple et droit, car dans sa Gloire, Dieu les prendra. Heureux les frères persécutés, témoins du Christ en sa Passion, Car Dieu lui-même sera leur joie dans le royaume où il les attend.
PRIÈRE
Seigneur, reçois notre reconnaissance pour le pardon et la vie que tu nous offres. Merci pour l’Esprit que tu mets en nous, par lequel tu nous conduis, nous instruis et nous réconfortes. Par Jésus Christ tu nous confies des trésors de pardon, de foi, d’espérance, d’amour et de vie. Et tu nous invites à les multiplier à l’infini, au bénéfice de tous. Malgré notre faiblesse, tu nous fais confiance pour partager la richesse de ta grâce. Ne nous laisse pas enfouir ces trésors par crainte ou négligence. Maintiens en chacun(e) de nous un esprit éveillé pour savoir agir et être, en toute simplicité et humilité. Garde nos coeurs et pensées fidèles à ton Evangile dans la perspective de ton avènement. A toi l’honneur et la reconnaissance.
LECTURE BIBLIQUE Matthieu 18, 15-20 « Si ton frère se rend coupable à ton égard, va le trouver seul à seul et montre-lui sa faute. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère. Mais s’il refuse de t’écouter, prends une ou deux autres personnes avec toi, afin que, comme le dit l’Écriture, “toute affaire soit réglée sur le témoignage de deux ou trois personnes.” Mais s’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église ; et s’il refuse d’écouter l’Église, considère-le comme un incroyant ou un collecteur d’impôts. « Je vous le déclare, c’est la vérité : tout ce que vous exclurez sur terre sera exclu dans le ciel ; tout ce que vous accueillerez sur terre sera accueilli dans le ciel. « Je vous déclare aussi que si deux d’entre vous, sur la terre, s’accordent pour demander quoi que ce soit dans la prière, mon Père qui est dans les cieux le leur donnera. Car là où deux ou trois s’assemblent en mon nom, je suis au milieu d’eux. »
PRÉDICATION Dans ce 4ème grand discours de Jésus, relaté dans son évangile, l’évangéliste Matthieu nous offre celui sur la vie fraternelle, qui parle des relations entre les membres de la communauté chrétienne. Les biblistes appellent ces recommandations de Jésus «l’enseignement sur la vie communautaire». Il est bon de lire ce discours, de le méditer sous cet angle communautaire car nous faisons toujours parti d’un groupe, que ce soit dans la famille, dans la paroisse, sur le lieu de travail ou avec nos amis. Le Christ nous dit ce matin que la communauté ne doit pas ériger de barrières définitives, elle doit toujours garder les portes ouvertes et la lumière allumée. La communauté chrétienne ne doit jamais se résigner à la perte définitive d’un frère ou d’une soeur, mais se montrer toujours capable d’accueillir, de pardonner, de se réconcilier, de permettre le retour de celui ou de celle qui s’est éloigné. Et il doit y avoir un air de fête lorsque la soeur ou le frère qui a quitté la famille pour aller vivre au loin réapparait à l’horizon comme en témoigne si bien l’histoire du retour de l’enfant prodigue. Il n’est pas faux d’affirmer que l’homme d’aujourd’hui est porté à un individualisme exagéré : le fameux «chacun pour soi.» Dans l’évangile, le Christ condamne cette attitude et nous rappelle que nous sommes une «race communautaire». Nous sommes responsables les uns des autres. Dans la lettre aux Romains, l’ap Paul a une phrase extraordinaire: «N’ayez de dettes envers personne, sinon celle de l’amour mutuel. Car celui qui aime autrui a de ce fait accompli la Loi.» (Rm 13, 8) Il y aura toujours des tensions dans les couples, entre parents et enfants, avec nos amis, nos voisins, nos collègues de travail. Malheureusement, dans certains groupes, dans certaines familles, les ruptures durent pendant des années et parfois ne disparaissent qu’avec la mort de ceux et celles qui les ont entretenues. Certains refusent simplement de se réconcilier. Dans ces situations de conflits, le chrétien ne doit jamais se résigner à la perte de quelqu’un. Aujourd’hui, Jésus nous propose une façon de faire pour essayer de résoudre les difficultés de communication qui apparaissent entre nous : la correction fraternelle. Dans notre mentalité moderne, cela semble insolite, mais à bien y penser, c’est peut-être la manière la plus efficace de régler les conflits. Il faut un certain courage pour aller trouver quelqu’un et lui parler de ses lacunes, de ses faiblesses, alors que nous sommes loin d’être parfaits et ne sommes pas exempts de torts. Habituellement, nous faisons le contraire de ce que Jésus nous suggère dans l’évangile : au lieu de rencontrer la personne et de lui parler discrètement, nous sommes enclin à faire des insinuations malveillantes dans son dos, à porter des accusations sournoises, à pratiquer la médisance qui détruit la réputation de l’autre. Le Christ nous dit ce matin : tout ceci n’est pas chrétien. Pour le Christ, la cohérence du groupe, l’amour de l’autre est ce qu’il y a de plus important. Il existe, des «redresseurs de torts» qui, dans une attitude de critique systématique, se mêlent de tout et sont toujours prêts à faire la leçon à tout le monde. Des torts irréparables sont ainsi causés. Ce serait défigurer la pensée de Jésus que de condamner, d’accabler les pécheurs. Tout l’évangile nous dit précisément le contraire et le contexte immédiat du «discours communautaire» ne parle que de délicatesse et de miséricorde envers les autres. Tout juste avant le passage que nous lisons aujourd’hui, Jésus a raconté la parabole de la brebis perdue : «Gardez-vous de mépriser quiconque… votre Père ne veut qu’aucun de ces petits ne se perde» (Mat 18, 14). Et tout de suite après notre texte, Jésus va demander à Pierre de pardonner «non pas sept fois, mais soixante-dix fois sept fois» (Mat 18, 21). Le but de la correction fraternelle n’est pas d’humilier, mais de réconcilier. Il ne s’agit pas d’avoir raison et de montrer que nous sommes meilleurs que l’autre : «Si ton frère t’écoute, tu auras gagné ton frère». Voilà le but recherché, le prix de la rencontre, la grande récompense : non pas de gagner un argument, de prévaloir sur l’autre, de l’humilier, mais bien de «gagner son frère, sa soeur, en tant que frère, en tant que soeur». Il ne s’agit pas de la satisfaction mesquine d’avoir raison, mais de la joie de constater que l’ouverture à l’autre a porté fruit. Le but de la correction fraternelle est d’éviter que l’autre ne soit humilié et marginalisé. La communauté qui s’efforce de la pratiquer connaît bien la parabole «de la poutre dans ton oeil et de la paille dans l’oeil du voisin». (Matthieu 7, 1-5) Lorsque nous rencontrons quelqu’un qui a péché, nous dit le Christ, nous devons avoir la même attitude que le père de l’enfant prodigue qui le reçoit à bras ouverts, qui montre à tous qu’il est toujours le fils bien-aimé et fait la fête pour tout le village. La société actuelle nous pousse dans la direction d’un individualisme anarchique et le bien commun vient loin derrière. Pour le Christ, la cohérence du groupe, l’amour de l’autre est ce qu’il y a de plus important. «Si tu apportes ton offrande à l’autel et te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis reviens présenter ton offrande» (Mat 5, 23-24). C’est dans ce climat de réconciliation que le Christ nous invite à la correction fraternelle : Si ton frère ou ta sœur a commis un péché, va lui parler seul à seul…
CONFESSION DE FOI Je crois en Toi, Dieu le Père, créateur du ciel et de la terre, Toi qui es présent chaque jour auprès des hommes, avec leurs joies et leurs peines, Toi, dont la fidélité demeure à jamais. C’est toi qui nous donnes la vie. Je crois en Toi, Jésus-Christ, Fils, venu partager notre condition humaine, Toi qui a aimé les hommes jusqu’à mourir et jusqu’à vaincre la mort. Je crois en ta résurrection. Je crois en Toi, l’Esprit Saint,Toi qui donne la force d’aimer, la joie d’être témoins de ta Parole de vérité et da la transmettre, Toi qui nous réunit en communauté de joie et d’espérance au milieu du monde.
INTERCESSION Seigneur, voici nos vies, que ta Parole vienne y inscrire l’accomplissement de ta promesse. Merci d’être à nos côtés, de nous accompagner sur nos chemins et de nous accorder ton amour. Nous te confions notre monde et sa violence et nous te demandons ta grâce d’y être témoins de ton amour et de ta paix. Ne nous laisse pas être envahis par la peur. Nous prions pour celles et ceux qui s’engagent pour assurer protection et soutien aux victimes d’injustices, de malveillance, de mépris. Donne-nous la force et le courage pour marcher, tête et corps libérés, sous ton regard et avec l’assurance de ta présence. Nous te confions nos communautés chrétiennes ici et ailleurs, nous te prions pour tous nos frères et sœurs en humanité, qui cherchent à promouvoir la paix, la fraternité, l’entraide et la tolérance… Étends ta bénédiction sur eux, que se multiplie partout dans ce monde des oasis de quiétude et de paix qui redonnent des raisons de vivre et d’espérer.
ENVOI Voici la mission que Dieu nous confie : annoncer et manifester à tous les hommes l’amour dont Dieu nous aime, la liberté qu’il donne dans la foi, l’espérance selon laquelle aucun homme n’est perdu. Recevez la bénédiction du Seigneur : Que le Dieu de toute grâce et de tout amour vous bénisse et vous garde. Il est Père, Fils et Saint-Esprit. Il vous accompagne sur vos routes, aujourd’hui et pour toujours. Amen