Culte du 31 janvier 2021 – Ne sacrifions pas le présent au futur

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Frères et sœurs, Voici le culte qui fait renaître en nous le désir et l’attente, voici ce temps où Dieu nous précède, où Il nous invite au calme et à l’écoute. Voici le culte où la Parole de Dieu ouvre à nouveau un espace dans notre vie, pour accueillir et pour aimer, pour recevoir et pour donner. C’est le temps de la grâce, c’est le temps de la paix en Jésus-Christ ressuscité.

Louange

O notre Dieu, notre Père, Tu es Source intarissable de toute vie ; Sans toi nous ne serions que poussière. Nous chantons à ta gloire La vie que tu nous as donnée. O notre Dieu, notre Père, Tu es Source intarissable de tout bien ; Sans toi nous serions sans espérance. Nous chantons à ta gloire Le jour nouveau Que tu nous offres. O notre Dieu, notre Père, Tu es Source intarissable de toute grâce ; Sans toi nous serions vides et asséchés Incapables de recevoir et d’offrir. Nous chantons à ta gloire La joie que tu nous donnes en Jésus-Christ D’aimer et d’être aimé. Amen

Prière de repentance

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour; selon ta grande miséricorde, efface mon péché, lave moi tout entier de ma faute. Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi. Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Mais tu veux au fond de moi la vérité; dans le secret tu m’apprends la sagesse. Purifie-moi et je serai pur, détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés. Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis mon esprit. Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton Esprit Saint. Rends-moi la joie d’être sauvé. Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.” Amen

Déclaration du pardon

  Le Seigneur Dieu est tendresse et pitié, patient et d’une immense bonté. Il ne fait pas constamment de reproches, Il ne garde pas éternellement rancune. Il ne nous a pas punis comme nous l’aurions mérité, Il ne nous a pas fait payer le prix de nos fautes. Sa bonté pour ses fidèles monte aussi hautque le ciel au-dessus de la terre. La bonté du Seigneur durera toujours.” Et voici une parole certaine que nous pouvons accueillir : “Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs.” Que Dieu nous mette au cœur l’assurance de son pardon et qu’Il nous donne de marcher vers son Royaume. Amen

Prière d’illumination

Père, toi qui as parlé face à face avec Moïse, toi qui fis crier et pleurer les Prophètes, toi qui as fait jaillir les psaumes de ton peuple et murmuré la sagesse des proverbes, Dieu vivant, qui a mis le “Magnificat” dans la bouche de Marie et la confession du Christ dans celle de Pierre, Toi qui as prononcé ta Parole comme une parole humaine dans la vie de ton Fils, par ton Saint-Esprit, rends ces paroles vivantes en cette heure ; qu’elles deviennent pour nous, ta Parole. Amen

Lecture : Apocalypse 1, 1 à 3

Ce livre contient la révélation que Jésus Christ a reçue. Dieu la lui a donnée pour qu’il montre à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. Le Christ a envoyé son ange à Jean, son serviteur, pour lui faire connaître cela.

2Jean est témoin que tout ce qu’il a vu est parole de Dieu et vérité révélée par Jésus Christ.

3Heureux celui qui lit ce livre, heureux ceux qui écoutent ce message prophétique et gardent attentivement ce qui est écrit ici ! Car le moment où tout cela doit arriver est proche

Prédication

L’apocalypse est une œuvre visionnaire. Jean est amené à contempler une réalité ultime et à la transmettre à ses contemporains. Il le fera avec des images parfois effrayantes parfois poétiques. Une chose est a noté dans ces premiers versets de l’Apocalypse c’est la mention du temps, par deux fois il nous est dit, le temps est proche cela doit arriver bientôt.

Le livre de l’Apocalypse part du principe, qu’avec l’événement de Pâques, s’inaugure un autre temps et que le temps de Dieu c’est pour tout de suite, le croyant est en train de vivre une période intermédiaire qu’il doit mettre à profit pour se préparer à assister à la fin de l’histoire.

On ressent parfois dans notre monde des relents d’Apocalypse. Les événements que nous vivons en ce moment nous font dire que l’histoire s’emballe, que l’homme ne maîtrise pas tout, que la terre est en danger. Bien entendu il ne faut pas céder à la panique ou suivre des marchands de rêves ou d’illusions. Soyons cependant conscient de notre finitude : « il est Dieu. Nous ne le sommes pas ». Voilà la confession qui peut monter au cœur d’une liberté finie.

L’existence humaine est à la recherche de son fondement et cela s’exprime dans le langage religieux, par l’humble aveu de la créature : « tu nous as fait Seigneur et nous sommes à toi », qui est une confession d’une relation dans une différence radicale et l’exaltation d’une transcendance au sein de cette relation fondatrice.

Mais la conscience de cette finitude éveille inévitablement le désir de ce que nous ne sommes pas.

Ainsi commence la quête : comment s’approcher de lui ? La quête mais aussi le piège et l’ensorcellement. Alors naît le désir éperdu de « sortir » : dépasser le monde, le temps, dépasser nos pauvres manières marquées par nos sens, notre imagination et même notre entendement. Dieu, si il est tel, ne saurait être saisi par le charnel.

Car Dieu, avouons-le est l’inaccessible, l’incomparable, l’infini et que pouvons-nous peser avec notre finitude ? Ainsi le temps et Dieu ne font pas bon ménage, l’homme un jour a cru s’y approcher et l’apocalypse témoigne de cette attente. « Le temps est proche » sans doute et pourtant nous sommes encore contraints d’attendre. Qui s’est trompé ? Pourquoi l’homme vit-il ce temps qui s’allonge ? Les hommes pressentent parfois ce que le monde leur donnerait s’ils cessaient de le mesurer à l’aune avide de leur désir. Mais peuvent-ils sans plus rien attendre, vivre l’instant en sa plénitude, en un songe qui les ferait aborder aux rives de l’éternité, alors qu’ils savent que le présent touche tant d’hommes par sa cruauté ?

Ne sacrifions donc pas le présent au futur, et ne renvoyons pas la souffrance actuelle à quelques paradis construits à la va-vite.

Lorsque Moïse rapporte aux Hébreux opprimés en Egypte les paroles de Dieu annonçant leur libération future, « ils ne l’écoutèrent pas, par l’insuffisance de souffle ou d’esprit, à cause de l’esclavage trop dur » (Exode 6,9). Les sages interprétèrent cette double insuffisance comme le signe d’une angoisse et d’une impatience qui toutes deux rendent paradoxalement incapables d’écouter la promesse de libération. L’angoisse condamne au drame, et bientôt au vertige mortel d’un présent vécu comme destin insurmontable.

Comment annoncer la rédemption advenue alors que les hommes n’en finissent pas de souffrir ? Le salut spirituel suffit-il à la chair qui ploie sous la détresse ? Doit-on enseigner aux hommes que la faim et la maladie constituent des mises à l’épreuve, l’effort et la patience des mérites et la révolte une impiété ?

Il faut alors aussi comprendre ceux pour qui cette parole s’est tue à jamais : comment pourraient-ils donc admettre une telle patience ?

Ne ressemble-t-elle pas pour eux à une pure et simple connivence obstinée avec le malheur ? Car si la patience reçoit son sens d’une promesse que chacun doit entendre comme s’il en était le contemporain, ne perd-elle pas toute sa valeur si la promesse s’avère caduque ? Si un avenir inévitablement voué à la mort remplace l’éternité ?

La patience est donc la capacité à refuser toute entente avec un messianisme qui n’embrasserait pas la réalité dans son ensemble, même la plus humble des vies.

Les impatients à voir enfin les sociétés changer dénonceront leur absence de sens politique, et tourneront en dérision l’inefficacité de la prière ou de l’étude quand tant de dangers prévalent.

Mais à ceux qui s’engagent, par impatience devant l’injustice et le malheur, ces hommes et ces femmes à l’infinie patience ne disent pas que la volonté de changer le monde est vaine, ils rappellent simplement qu’elle ne peut se confondre, sans risquer le pire avec la rédemption. C’est sur la mémoire de cette rédemption, fondée sur une promesse que leur patience veille. Cette patience là révèle que la plus grande des joies ne s’ajuste pas au désir mais surprend toujours.

L’attente du retour du Christ enseigne que cette joie a le visage de l’amour et de la paix.

Ce visage n’est pas encore là, nul ne peut le faire venir plus tôt qu’il ne le veut, mais chacun peut patiemment veiller sur sa mémoire et le chercher sans faillir dans la nuit obscure.

Le moment venu il viendra pour suspendre la course de ceux qui comptent les heures et ralentir encore d’avantage les pas de ceux qui vivent à son gré depuis des siècles.

L’espérance dit que les uns et les autres souriront à son approche. Amen

Confession de foi

Nous croyons en Dieu. Malgré son silence et son secret, nous croyons qu’Il est vivant. Malgré le mal et la souffrance, nous croyons qu’Il a fait le monde pour le bonheur de la vie. Malgré les limites de notre raison et les révoltes de notre cœur, nous croyons en Dieu. Nous croyons en Jésus-Christ. Malgré les siècles qui nous séparent du temps où il est venu, nous croyons en sa Parole. Malgré nos incompréhensions et nos refus, nous croyons en sa résurrection. Malgré sa faiblesse et sa pauvreté, nous croyons en son règne. Nous croyons en l’Esprit Saint. Malgré les apparences, nous croyons qu’il conduit l’Eglise. Malgré la mort, nous croyons à la vie éternelle. Malgré l’ignorance et l’incrédulité, nous croyons que le Royaume de Dieu est promis à tous. Amen

Prière d’intercession

Nous nous unissons dans la prière :Père, ta Parole nous a redit ton amour pour ce monde. Dieu d’Abraham, Dieu de la promesse, donne-nous d’être les témoins de ta fidélité que le monde attend. Dieu de Jacob, Dieu du combat, donne-nous de lutter contre le mal, l’injustice et la souffrance. Dieu de Moïse, Dieu de la délivrance, donne-nous de libérer les prisonniers du doute, du désespoir et de la peur. Dieu de David, Dieu des louanges, donne-nous de répandre la joie de te connaître. Dieu d’Elie, Dieu de la faim rassasiée, donne-nous de partager notre pain avec celles et ceux qui ont faim. Dieu de Jésus-Christ, Dieu d’amour, donne-nous, en tout temps et en tous lieux, d’être comme les échos de ta parole qui accueille, console et donne la paix

Notre Père………………………………………………….

Envoi/ bénédiction

“Allez et louez Dieu le Père de Notre Seigneur; dans sa grande bonté, il nous a accordé une vie nouvelle en ramenant Jésus-Christ de la mort à la vie. Vous avez ainsi une espérance vivante.”

Recevons la bénédiction de la part de Dieu :“Dieu vous bénit et vous garde; Dieu tourne sa face vers vous et vous accorde sa grâce ; Dieu porte sur vous son regard et vous donne la paix.” Amen.

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