Culte du dimanche 29 mars
La Grâce et la Paix nous sont donnée de la part de Dieu qui nous aime, de Jésus, son Messager venu attester la bienveillance de Dieu pour tous les hommes et de l’Esprit Saint Souffle de Vie, en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être. Le Seigneur nous invite maintenant à déposer nos soucis, à faire taire les voix multiples qui encombrent nos pensées et nos cœurs et à nous ouvrir à sa Grâce
Nous nous présentons devant Dieu avec joie et reconnaissance…
Comme le flambeau devant ton trône, comme un arbre dans le jardin, comme une main dressée vers le ciel, comme un semeur dans son champs, Devant toi, Seigneur, je me tiens debout !
Comme le centurion sur le calvaire, comme le paralysé remis sur ses pieds, comme le serviteur attendant son maître, comme le fils prodigue de retour chez son père, Devant toi, Seigneur, je me tiens debout !
Comme le veilleur regardant l’aurore, comme la femme portant un enfant, comme l’homme que la joie fait se lever, comme celui que les soucis n’écrasent pas, Devant toi, Seigneur, je me tiens debout !
Comme le clocher qui pointe vers le ciel, comme un phare qui éclaire la nuit, comme un enfant qui se relève d’une chute, comme un matelot qui hisse la voile, Devant toi, Seigneur, je me tiens debout ! Et je te dis : “Tu m’as appelé ? Me voici.”
Et pour que nous retrouvions le chemin de la réconciliation et de l’amour, offrons maintenant à Dieu notre faiblesse et implorons son pardon.. Seigneur, nous voici devant toi avec nos misères, nos fatigues, nos découragements, nous voici tels que nous sommes. Merci, car tu viens avec ta lumière, alors notre vie a un sens et nous osons te prier les uns pour les autres. Nous nommons dans le secret de nos cœurs ce que nous avons besoin de déposer pour être allégés, remis d’aplomb. Aide-nous à lâcher nos peurs, à vaincre nos appréhensions et à tourner le dos à ce qui sème le trouble et la discorde.
Plus fort que nos doutes, plus grand que nos luttes, voici la Grâce que Dieu nous offre en Jésus le Christ Dans un monde qui souffre, qui attend la délivrance, dans les combats de la vie, quelques fois si lourds à porter, Dieu vient nous secourir, Dieu vient nous apaiser, Dieu vient nous guérir
Dans ce monde qui souffre, qui a soif de miséricorde, parmi les hommes où brûle tant de haine et sévissent tant de guerres, Dieu veut pardonner, Dieu veut réconcilier, Dieu veut sauver
Dans ce monde qui souffre, qui a soif d’espérance, sur cette terre rongée par tant de détresse et de désespoir, Dieu apporte la paix, Dieu a vaincu la mort, Dieu nous donne un avenir d’espérance.
Prions, pour qu’en méditant sa Parole, Dieu nous réconforte et nous instruise… Seigneur, nos cœurs te cherchent, notre prière t’appelle… Toi, qui te fais proche lorsque nous nous assemblons en Ton Nom, mais aussi dans le quotidien de nos vies, nous voici en quête de ta lumière.
Seigneur, nos cœurs te cherchent, notre prière t’appelle… Nous avons besoin de ta Grâce, quand la fatigue et la lassitude nous guettent. Ecarte de nos pensées toute peur, Tu es notre refuge. Aide-nous à faire face aux épreuves de notre temps.
Seigneur, nos cœurs te cherchent, notre prière t’appelle… Rends-nous plus fermes dans notre foi, plus joyeux dans notre espérance, plus actifs dans notre engagement. Fais de nous des veilleurs respectueux les uns des autres, dans l’amour, la joie et la patience.
Seigneur, nos cœurs te cherchent, notre prière t’appelle… Rassemble-nous maintenant dans la paix de ton amour.
Nous lisons dans l’évangile selon Luc 13, 1-9 En ce temps-là, quelques personnes vinrent raconter à Jésus comment Pilate avait fait tuer des Galiléens au moment où ils offraient des sacrifices à Dieu. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que si ces Galiléens ont été ainsi massacrés, cela signifie qu’ils étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens ? Non, vous dis-je ; mais si vous ne changez pas de vie, vous mourrez tous comme eux. Et ces dix-huit personnes que la tour de Siloé a écrasées en s’écroulant, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, vous dis-je ; mais si vous ne changez pas de vie, vous mourrez tous comme eux. » Et Jésus disait cette parabole : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher des figues, mais n’en trouva pas. Il dit alors au vigneron : “Regarde : depuis trois ans je viens chercher des figues sur ce figuier et je n’en trouve pas. Coupe-le donc ! Pourquoi occupe-t-il du terrain inutilement ?” Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le cette année encore ; je creuserai la terre tout autour et j’y mettrai du fumier. Ainsi, il donnera peut-être des figues l’année prochaine ; sinon, tu le feras couper.” »
Lorsqu’un malheur arrive, qu’il soit causé par la méchanceté des êtres humains ou par un accident de la nature, nous cherchons d’abord des coupables. C’est comme un penchant naturel qui nous pousse à accuser les autres, lorsque les choses tournent mal. La recherche des responsables nous donne bonne conscience. En condamnant les autre nous nous plaçons dans le camp des bons. Ce sont toujours les autres qui sont à blâmer : les dirigeants, le système économique, la société dans laquelle nous vivons, certains individus malveillants. Les deux événements pénibles rapportés dans l’évangile d’aujourd’hui ont dû faire une profonde impression sur les gens. Dans le premier cas, il s’agit de l’assassinat odieux de personnes en train d’offrir un sacrifice dans le Temple; dans le second, l’écroulement d’une tour qui entraîne la mort de dix-huit personnes. Survenus à Jérusalem, ces deux incidents ont dû provoquer des discussions sur le problème de la souffrance et de la culpabilité.
La conscience populaire, à cette époque, considérait la souffrance comme le châtiment d’une faute. En évoquant la mort violente de personnes en train de poser un geste religieux et la mort purement accidentelle provoquée par l’effondrement d’une tour, Jésus rejette l’idée qu’il faille voir dans ces drames déplorables des châtiments de Dieu. Il suggère cependant que la mort de ces malheureux devrait être matière à réflexion pour chacun de nous. En somme, Jésus fait de ces événements un appel à la conversion : «Pensez-vous que les Galiléens qui sont morts aux mains des soldats de Pilate et les victimes de la tour qui s’est effondrée étaient plus mauvais que les autres ? Croyez-vous qu’ils étaient plus mauvais que vous ?» Jésus affirme en substance : «Vous voulez à tout prix trouver des coupables ? Et si vous commenciez par faire votre propre examen de conscience !»
L’évolution de l’ensemble de la Bible nous amène à renoncer à l’idée d’un Dieu punisseur, auteur des catastrophes qui frappent les hommes. Cette croyance erronée n’a pas complètement disparu : atteints de maux divers, beaucoup s’en prennent à Dieu, comme s’il était responsable de tout ce qui nous arrive : «Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour que cela m’arrive?» «Où est Dieu dans ce tremblement de terre ? où est-il dans cette pandémie qui secoue la planète ? » Le monde nous a été confié. À nous de le gérer, de maîtriser la nature, d’instaurer des rapports de fraternité. S’il est vrai que le péché (la volonté de dominer, la cruauté, l’avidité, etc.) peut provoquer des ravages, ce n’est pas la faute de Dieu. Si la mafia, les fonctionnaires, les élus volent le bien public, ce n’est pas la faute de Dieu. Inutile de se croire punis de Dieu. Ni la mort de Jésus sur la Croix, ni le massacre des zélotes par les soldats de Pilate, ni la chute de la tour de Siloé n’ont été des punition de Dieu. Ils sont le résultat de la méchanceté de certaines personnes et de la construction d’une tour qui peut-être ne répondait pas aux normes de sécurité minimale. Jésus, comme il le fait lors du «procès» de la femme adultère, nous renvoie toujours à notre propre conscience : «Que celui d’entre vous qui est sans péché lance la première pierre !» Avant de juger les autres, avant de juger Dieu, commençons par nous juger nous-mêmes : «Enlève la poutre dans ton œil et tu verras mieux la paille dans l’œil du voisin!» (Luc 6, 42) Pour le Christ, nous avons tous besoin de conversion et chacun de nous est comme le figuier de l’évangile d’aujourd’hui. Nous portons peu de fruits et nous avons besoin de la patience et de la miséricorde de Dieu : «Ça fait trois ans que cet arbre ne produit pas de fruits. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?». Cependant, il ne faut pas abuser de la patience de Dieu et toujours repousser dans l’avenir notre capacité de porter du fruit. Dieu est patient, mais un jour le temps qui nous est octroyé prendra fin.
Vous avez peut-être remarqué que la parabole du figuier n’a pas de conclusion. Nous ne savons pas ce qui est arrivé à cet arbre. Il en est de même pour nous. L’avenir est ouvert. Ce qui adviendra dépend aussi de nous. La patience et la sollicitude de Dieu nous sont données, non pas pour nous encourager à la paresse, à la négligence, à l’insouciance, mais pour raviver notre espérance et nous permettre de porter du fruit. Ce temps d’épreuve que nous vivons actuellement avec la pandémie mondiale du coronavirus nous oblige à un voyage intérieur, pour revisiter les fondamentaux, qui nous font vivre et espérer : qu’est-ce qui est essentiel dans ma vie ? quelles sont les personnes qui comptent vraiment pour nous ? que devient mon aujourd’hui ici et maintenant dans un temps de confinement ? quelles sont les forces sur lesquelles je m’appuie pour tenir ? qu’est-ce qui me permet d’envisager un lendemain d’espérance ? comment enfanter le monde nouveau où la sobriété heureuse sera un mode de vie partagé par le plus grand nombre ? « Le confinement peut nous aider à commencer une détoxification de notre mode de vie » dit Edgar Morin. Le Christ nous invite aujourd’hui à profiter du temps qui nous est accordé, pour en faire un temps de Dieu dans nos vies…. temps de conversion, de renouvellement, d’attention portée aux plus fragiles, de transformation de notre regard pour percevoir les prémisses d’un monde nouveau, différent, celui où le Règne de Dieu pourra faire fleurir les couleurs d’une espérance retrouvée. Bon courage à toutes et à tous, les bontés de Dieu ne sont pas épuisées.
Et puisque la parole que nous avons partagée est source d’espérance et appel à témoigner à travers les paroles de cette Confession de foi, disons à Dieu notre désir de le suivre et de l’aimer
Je crois en toi mon Dieu, Père est ton nom. Rien ne t’arrête. Même pas l’impossible. Du néant, tu fait jaillir la lumière… de l’obscurité, ma vie. Tu as tout créé. Tirée de la poussière du monde, ma vie n’a de sens qu’en Toi.
Je crois en toi Jésus-Christ, Frère et Seigneur de ma vie. Lumière éclatante, jaillie dans la nuit des hommes. Ta condamnation me libère, et ta résurrection fait éclater l’espérance dans ma vie. La mort n’a pas eu le dernier mot, et la terre béante à crié victoire au matin de Pâques. Tu m’attends maintenant auprès de Dieu, ton Père et le mien.
Je crois au Saint-Esprit, ami et compagnon, présence du Père et du Fils, au cœur de mes journées, oasis au milieu du désert, puissance de vie.
Et pour que notre prière s’élargisse aux dimensions du monde entier, c’est en communion avec le peuple chrétien répandu sur toute la terre que nous INTERCÉDONS les uns avec les autres… Seigneur, nous nous confions à toi, en ces temps difficiles où l’humanité entière est en proie à l’incertitude et au doute. Alors que la fragilité de la vie humaine vient nous questionner et ouvrir une brèche dans nos certitudes bien établies, vient nous rappeler ce que nous avons besoin d’entendre pour que la vraie sagesse nous inspire des comportements responsables et nous apprenne à faire bon usage des jours qui nous sont destinés. Donne-nous la joie de croire que tu auras le dernier mot sur tout ce qui semble nous emporter dans la nuit de l’incertitude et du découragement. Apprends-nous à discerner chaque jour ta présence, ton soutien, ta parole qui vient donner consistance à notre existence. Donne-nous une endurance à toute épreuve qui nous permet d’affronter l’usure du temps. Aide-nous à savoir choisir les actes qui conduisent vers la paix, la tendresse, la fraternité. Renouvelle en nous sans cesse le goût de la prière, afin que nous soyons revêtus de ta force et que nous devenions témoins d’évangile là où tu nous envoies. Tu es fidèle ! Apprends-nous aussi à être fidèles jusqu’à ce que ton règne vienne dans toute sa plénitude et que ta volonté d’amour soit faite, unis dans un même Esprit nous te prions avec les paroles que Jésus nous a enseigné…
NOTRE PÈRE
Et pour que dans les jours à venir nous nous sachions portés et secourus par Celui qui nous aime accueillons la Bénédiction qu’il nous offre… Soyons semeurs de confiance, Soyons contagieux de la tendresse du Christ pour que fleurisse dans le désert du monde le règne de Dieu, pour que vienne dans les cœurs inquiets le printemps de l’espérance. Et que Dieu nous bénisse, qu’il fasse jaillir des étincelles de joie, de bonheur, de fraternité, afin que luise la lumière du Christ dans la nuit du monde
Nous vous disons merci pour ce partage dans l’écoute de la Parole de Dieu et vous assurons de notre amitié fraternelle, dans l’attente de fêter ensemble nos retrouvailles…
Prenez soin de vous, tenez bon, TAHIAN’I TOMPO