Culte du dimanche 28 février 2021 – L’aveugle de naissance

Par le Pasteur Brice Deymié — Send in a voice message: https://podcasters.spotify.com/pod/show/eglisebeyrouth/message

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La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu qui nous rassemble et de Jésus-Christ qui nous aime et nous conduit.

 Père, tu nous accordes ton Saint-Esprit. Par lui, tu illumines nos cœurs. Que ce culte soit signe et témoignage de ton amour et du salut que tu nous donnes. Amen

Louange

Nous te louons, Seigneur, Dieu tout-puissant, car tu n’as pas dédaigné d’être appelé notre Père. Tu tiens le monde dans tes mains, mais tu nous connais par notre nom. Tu es béni, créateur de tout ce qui existe. Tu es béni, toi qui nous a mis au large et nous donne à vivre dans ce temps. Nous te rendons grâces pour les oeuvres de tes mains, pour tout ce que tu as fait parmi nous, par Jésus-Christ, notre Seigneur. Sans cesse, nous chanterons ta fidélité.

Prière de repentance

Père, nous voulons te dire notre désarroi devant la souffrance du monde et reconnaître notre responsabilité, car notre manière de vivre ne transforme pas ce monde. Pardonne-nous d’agir comme des égoïstes et de ne pas aimer notre prochain. Pardonne-nous de t’aimer si mal, d’attendre toujours tes services au lieu d’être à ton service. Pardonne-nous d’oublier que notre vrai bonheur est de t’aimer et te servir. Accorde-nous ton pardon ;qu’il soit notre paix, notre joie et notre force. Nous te le demandons au nom de Jésus-Christ. Amen.

Déclaration du pardon

Dieu est amour: il entend la confession de notre cœur. Par Jésus-Christ, notre péché nous est pardonné. Par le Saint-Esprit, la puissance de vie nouvelle nous est accordée. Que Dieu nous mette au cœur l’assurance de son pardon et qu’Il nous donne de marcher vers son Royaume.

Prière d’illumination

Nous prions Dieu avant de lire les Ecritures, afin qu’elles deviennent pour nous Parole de vie. Père, toi qui, par ton Esprit, assembles les croyants en tous lieux de ce monde, inspire celles et ceux qui parlent et rends attentifs celles et ceux qui écoutent, afin que l’Evangile soit la vérité de notre foi, la source de notre amour, la fermeté de notre espérance. Amen

Lecture biblique

Jean 9

1En chemin, Jésus vit un homme qui était aveugle depuis sa naissance.

2Ses disciples lui demandèrent : « Rabbi, est-ce à cause de son propre péché ou à cause du péché de ses parents qu’il est né aveugle ? »

3Jésus répondit : « Ni lui ni ses parents n’ont péché. Mais pour que l’œuvre de Dieu se manifeste en lui

4pendant qu’il fait jour, nous devons accomplir les œuvres de celui qui m’a envoyé. La nuit s’approche, où personne ne peut travailler.

5Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »

6Après ces mots, il cracha par terre et fit un peu de boue avec sa salive ; il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle

7et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé. » Ce nom signifie “Envoyé”. L’aveugle y alla, se lava, et quand il revint, il voyait !

8Ses voisins et les personnes qui l’avaient vu mendier auparavant demandaient : « N’est-ce pas celui qui se tenait assis pour mendier ? »

9Les uns affirmaient : « C’est lui. » D’autres soutenaient : « Non, ce n’est pas lui, mais il lui ressemble. » Lui-même disait : « C’est bien moi ! »

10Ils lui demandèrent : « Comment donc tes yeux se sont-ils ouverts ? »

11Il expliqua : « L’homme appelé Jésus a fait un peu de boue, il l’a appliquée sur mes yeux et m’a dit : “Va à Siloé te laver.” J’y suis allé, je me suis lavé, et je vois ! »

Prédication

L’aveugle de naissance             Jean 9.1-41

Jésus-Christ et ses disciples passent devant un aveugle de naissance. Ces derniers posent la question : « Rabbi, qui a péché pour qu’il soit né aveugle, lui ou ses parents ? » (Jean 9.2).  

A l’époque du Christ, la maladie était souvent considérée comme la conséquence d’un péché personnel ou familial. D’une manière ou d’une autre, les souffrances des hommes avaient une explication morale. Rappelons-nous des amis de Job qui, à la vue de l’étendue de ses souffrances, essaye tout au long de quarante chapitres de convaincre Job de sa culpabilité. Job protestera jusqu’au bout de son innocence et aura finalement gain de cause auprès de Dieu. Devant l’absurdité du mal et de la souffrance dans le monde, certains auraient encore tendance à vouloir y voir une conséquence de nos actions mauvaises. Dans l’évangile de Luc, le Christ évoque l’écroulement accidentel d’une tour à Siloé qui a tué dix-huit personnes, en récusant l’interprétation traditionnelle de la culpabilité des victimes : « Et ces dix-huit personnes sur lesquels est tombé la tour à Siloé, et qu’elle a tuées, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? » (Luc 13.4).

Remarquons ici que pour les disciples le lien entre maladie et péché est évident et la seule question est de savoir qui est à l’origine du péché qui a causé la cécité ? Nous sommes dans le cas d’une responsabilité généalogique fréquente dans la pensée de l’époque, souvenons-nous de l’Alliance au Sinaï et du don de la loi où il est clairement proclamé : « Car c’est moi le SEIGNEUR, ton Dieu, un Dieu exigeant, poursuivant la faute des pères chez les fils sur trois et quatre générations – s’ils me haïssent » (Exode 20.5). Les prophètes Jérémie et Ezéchiel vont s’employer, pour leur part, à désolidariser l’individu du destin de la communauté et ainsi inaugurer le concept de responsabilité individuelle : « En ces temps-là, on ne dira plus : “les pères ont mangé du raisin vert et ce sont les enfants qui en ont les dents rongées” » Jérémie 31.29 et Ezéchiel 18.2.

Dans le texte de l’aveugle de naissance, le Christ repousse l’idée d’une culpabilité antérieure et fait de la maladie l’occasion d’une révélation de Dieu : « Ni lui ni ses parents. Mais c’est pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui ! » (Jean 9.3).

D’une manière générale, ce texte peut interroger toutes nos fatalités et tous les destins que l’on imagine écrits quelque part. Pouvons-nous libérer ceux que nous rencontrons en prison de la fatalité de la faute ?

Ce texte parle d’une recréation toujours possible : le geste de Jésus qui prend de la terre pour recouvrir les yeux de l’aveugle fait penser au geste de Dieu qui façonne l’homme avec de la terre dans le livre de la Genèse. Le Christ nous dit ici qu’il n’y a pas eu un commencement et puis une succession d’événements qui s’enchaînent selon la loi implacable des causes à effets mais que le recommencement en Dieu est toujours possible comme l’exprime St Ephrem le Syrien  au IVème siècle quand il écrit :  « ʺJésus cracha sur le sol et avec sa salive il fit de la boue qu’il appliqua sur les yeux de l’aveugleʺ, et la lumière jaillit de la terre, comme au commencement, quand l’ombre du ciel, ʺla ténèbre, était répandue sur toutʺ, lorsqu’il commanda à la lumière et qu’elle naquit des ténèbres ». Jésus ne répond pas sur la cause de cette maladie infantile mais sur le but. La conjonction « pour que » change la direction fataliste de notre texte pour lui donner la perspective de l’avenir, celle de nouveaux possibles. La maladie n’est plus la conséquence d’une faute mais l’occasion pour Dieu d’exercer sa puissance de guérison.

Le milieu de la prison est souvent celui où l’on s’appesantit sur le passé, où l’on regarde en arrière pour comprendre aujourd’hui. Ce texte de Jean nous dit que les situations les plus dramatiques de notre vie peuvent être l’occasion de la manifestation de la grâce. La cécité est ici la métaphore de l’abandon dans la confiance que Jésus oppose à ceux qui voient sans percevoir la réalité nouvelle : « Si vous étiez des aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais à présent vous dites “nous voyons” votre péché demeure. » (Jean 9.41). Ce texte nous montre qu’il y a différentes manières de voir. La première c’est voir le monde tel qu’il se présente à nous dans son évidence brutalité ou banalité puis dans un deuxième temps il y a comme une vision intérieure qui décrypte cette vision originelle pour lui donner un sens pour l’aujourd’hui de notre vie. Pour le Christ, voir le monde ne suffit pas pour être dans le monde.  

Pour quitter l’illusion du monde et en percer le sens il faut pouvoir voir à l’intérieur de nous ce que produit l’expérience de ce monde qui se présente à nous. La figure de l’aveugle sert ici à insister sur les ambiguïtés de la vision.

AMEN

Confession de foi

Nous croyons en Dieu le Père. Il nous a créés, nous et toutes les créatures, pour nous faire vivre ensemble à sa gloire.

Nous croyons en Dieu le Christ, notre Seigneur, venu parmi nous pour partager et sauver notre vie. Il nous a aimés jusqu’à la mort; il est vivant et donne un sens à notre espérance. Nous croyons en Dieu le Saint-Esprit. Il oeuvre dans le monde, anime l’Eglise et l’envoie annoncer l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre. Amen.

Prière d’intercession

Ta bonté insaisissable est si grande que tu nous permets de t’invoquer comme notre créateur, notre Père, notre sauveur. Tu nous connais tous et nous aimes tous. Tous nos chemins sont devant toi, nous venons de toi et pouvons aller à toi. Nous déposons devant toi tous nos soucis afin que tu t’en préoccupes, notre inquiétude afin que tu l’apaises, nos espoirs et nos vœux afin que soit faite ta volonté et non la nôtre, nos pensées et nos désirs afin que tu les purifies, toute notre vie terrestre afin que tu la conduises à la résurrection de toute chair et à la vie éternelle. 

 Sois avec tous les nôtres, avec les pauvres, les malades, les opprimés et les affligés. Eclaire les pensées et dirige les actes de celles et de ceux qui, dans notre pays et dans le monde, sont responsables du droit, de l’ordre et de la paix.

Notre Père

 Comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, nous te disons : NOTRE PERE Officiant(e) et Assemblée : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Envoi/ bénédiction

Allez maintenant annoncer l’Evangile en paroles et en actes. Ayez le souci de la justice, de l’amour et de la paix. Allez avec la promesse de rencontrer Jésus-Christ parmi les plus petits de nos frères et de nos sœurs.

BENEDICTION : Recevons la bénédiction de la part de Dieu : Dieu vous bénit et vous garde. Il vous accorde sa grâce. Il tourne sa face vers vous et vous donne la paix. Amen.

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