Culte du dimanche 10 mai

Culte en audio et en lecture.

ACCUEIL Voici le temps du recueillement en présence de notre Dieu. Dans la dispersion de nos semaines, dans le confinement qui nous pèse, dans les troubles de nos cœurs, nous est offert ce moment où nous voulons faire une halte pour vivre notre foi malgré la distanciation et trouver un ressourcement qui nous fait du bien. Laissons-nous porter par Dieu et sa Parole, en nous sachant reliés les uns aux autres malgré l’éloignement, et en nous réjouissant d’avance pour les retrouvailles à venir, qui nous procurerons joie et reconnaissance.

LOUANGE  Vous qui cherchez le Dieu de votre foi Vous qui ne savez pas où vous tenir pour que sa Parole vous soit adressée Vous qui vous demandez comment faire pour entrer en sa présence Ne soyez pas sans espérance… Car voici c’est …. Dans la main de consolation, dans le regard de tendresse, Dans le sourire de l’accueil,  que vous distinguez son Visage !  Louange à toi Seigneur. Voici c’est … Dans les mots d’amour, dans les mots du pardon, Dans les mots de bienveillance,  que vous entendez sa Parole ! Louange à toi Seigneur. Voici c’est … Dans le silence de la prière, dans la musique et le chant, Dans la communion partagée, même à distance, Que vous surprenez son passage ! Louange à toi Seigneur.   Voici, Dieu est là !  Il se tient là où se tiennent des vivants ! Merci Seigneur, car tu es là. Dans le silence de notre cœur,,nous te disons notre reconnaissance pour tout ce qui nous réjouit,pour tout ce qui nous réconforte, pour tout ce qui nous permet d’espérer et d’aimer..

Dans la certitude de son Amour sans limites, nous pouvons maintenant,déposer nos vie devant Dieu…,Quand je suis à bout de souffle et que le feu de ma vitalité s’éteint, Quand je me sens pauvre et vide, sans rien à partager,,Quand je désespère de l’amour et que mes relations sont habitées d’amertume,,Pardonne-moi mon Dieu, et pose sur moi ton regard de tendresse Fais-moi marcher à ta suite. Viens dénouer doucement ce qui en moi est noué. Viens faire éclater en mon cœur l’étincelle de ton amour.  Illumine mes journées de ta présence. Que mes paroles, mes pensées et mes actes en témoignent. Que la joie, la simplicité et le pardon en soient les signes posés sur ma vie.

En regardant parfois nos vies, en écoutant les bruits de notre monde,  certains jours, nous pourrions croire que tout est désespéré, que c’est foutu d’avance. Pourtant, aujourd’hui encore Dieu nous vient nous parler. Il nous redit que rien n’est perdu, que sa tendresse est toujours aussi grande, et que même si les collines se mettaient à bouger ou que les montagnes en venaient à changer de place, même si parfois notre vie est ébranlée nous sommes pourtant aimés d’un Amour qui nous tient debout. Cet amour nous engage du côté de la vie. 

Nous prions ensemble…  Pour nous accompagner dans notre longue marche, Dieu nous a donné Jésus Christ, son Fils. Il est devenu notre frère et notre compagnon.Louange à toi Seigneur. Sur la route, il avance avec nous, dans la même poussière Comme n’importe lequel d’entre nous ! Louange à toi Seigneur. Sa Présence nous soutient lorsque les fardeaux nous pèsent, Que tout devient trop lourd et que nous ne savons même plus vers où nous marchons.  Louange à toi Seigneur.   Sa Parole nous éclaire, lorsque la nuit recouvre le chemin, faisant disparaître les repères auxquels nous accrochions notre foi.    Louange à toi Seigneur. Son Pain de vie nous réconforte lorsque notre enthousiasme s’écroule, Lorsque le doute s’insinue dans nos engagements, Lorsque le pain quotidien de l’amour vient à nous manquer Et que la solitude nous enserre de tous côtés. Louange à toi Seigneur.

Dans l’évangile de Jean au chapitre 14, versets 1 à 12 nous lisons : « Que votre cœur ne se trouble pas : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures : sinon vous aurais-je dit que j’allais vous préparer le lieu où vous serez ? Lorsque je serai allé vous le préparer, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, si bien que là où je suis, vous serez vous aussi. Quant au lieu où je vais, vous en savez le chemin. » Thomas lui dit :   « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas, comment en connaîtrions-nous le chemin ? » Jésus lui dit : « Je suis le chemin et la vérité et la vie. Personne ne va au Père si ce n’est par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Dès à présent vous le connaissez et vous l’avez vu. »  Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. » Jésus lui dit : « Je suis avec vous depuis si longtemps, et cependant, Philippe, tu ne m’as pas reconnu ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Pourquoi dis-tu : “Montre-nous le Père” ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ! Au contraire, c’est le Père qui, demeurant en moi, accomplit ses propres œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; et si vous ne croyez pas ma parole, croyez du moins à cause de ces œuvres. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera lui aussi les œuvres que je fais ; il en fera même de plus grandes, parce que je vais au Père. Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, de sorte que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.

PRÉDICATION  Nous vivons ces jours-ci une expérience inédite, qu’aucun scénariste n’a imaginé ou écrit d’avance… elle a mis sens dessus-dessous toutes nos manières de vivre et de penser… je veux parler de ce confinement qui n’en finit pas, qui nous fait soupirer après des lendemains meilleurs, où la vie serait un écoulement de jours heureux, en côtoyant celles et ceux  que nous aimons, sans nous préoccuper d’aucune mesure barrière. Dans les premiers versets de ce chapitre 14 de l’évangile de Jean, il s’agit d’envisager avec confiance le temps qui vient, parce qu’un ami nous y attend. Et quel ami ! Les disciples, eux, ont peur, là où ils en sont. Ils pensaient tous que, très prochainement, Jésus allait instaurer le Royaume de Dieu, proclamer un monde nouveau où la loi de Dieu ferait régner la justice et la paix. Et eux, les disciples, seraient dans les postes clés de ce régime divin, à droite et à gauche du Seigneur. Mais patatras ! « Là où je vais, vous ne pouvez aller. » Quand Jésus leur a dit qu’il allait souffrir et mourir, ils ont cru qu’ils avaient mal entendu. Mais il le leur a dit et redit. Et maintenant, les disciples ont peur de ce qui vient : ils vont être seuls, sans le Seigneur.  Qu’est-ce que vous faites, quand votre enfant a peur ? Vous lui donnez la main. C’est d’ailleurs lui le premier qui glissera sa main dans la vôtre, probablement. Ou alors vous le serrez dans vos bras, ou contre votre épaule. Pour lui signifier qu’il n’est pas seul. Quelqu’un est là. Pas n’importe qui : quelqu’un de bienveillant. Quelqu’un qui veille. Pour un enfant, c’est l’adulte, le grand frère, qui remplit cette fonction. Pour un adulte, ce sera l’ami, le conjoint, le Père qui est aux cieux, le grand frère Jésus-Christ, l’Esprit grand consolateur. Écoutons bien la magnifique promesse de Jésus faite ici à ses disciples. Une promesse qui fait colonne vertébrale pour les communautés chrétiennes depuis ce temps-là : “Je serai avec vous.” Il suffira que deux ou trois soient rassemblés en son nom. Notons cependant que l’évangéliste Jean transmet cette promesse sous la forme inversée, non pas « là où vous serez, je serai avec vous », mais « là où je suis, vous serez ». C’est presque pareil, mais pas tout à fait. La différence n’est peut-être pas si anodine. Dans la première version de la promesse, rapportée par Matthieu au chapitre 18, « là où deux ou trois seront réunis en mon nom, je serai au milieu d’eux », ce sont les deux ou trois, qui doivent d’abord être réunis, en Église, et alors le Christ vivant est au milieu d’eux. Chaque fois que deux ou trois sont réunis en son nom, le Christ est là. Or, dans les siècles suivants, ce « chaque fois » a été interprété comme  une condition : si, et seulement si vous êtes réunis en son nom, le Christ sera là. La condition, c’est que vous devrez d’abord être dignes de faire partie de l’Église de Jésus-Christ, pour que le Christ soit présent. La présence du Seigneur est alors mise sous condition, et c’est l’Église qui va déterminer si cette condition est remplie. Terrible pouvoir de l’institution, qui va décider qui a le droit d’être en présence du Christ vivant. Il y a 500 ans, des hommes et des femmes se sont élevés contre ce pouvoir-là, ils ont relu les textes et ils ont redécouvert que Dieu se donne sans condition, par pure grâce. D’où l’importance de la deuxième version de la promesse, celle où Jésus dit « Là où je suis, vous serez ». Il y sera d’abord. Lui qui nous a aimés le premier, il sera là, sur place, à nous attendre. Il nous attend non pas tels que nous devrions être, mais tels que nous sommes. Il y sera, sans condition. Et quand je dis « il sera », je devrais dire « il est ». Le texte de Jean met le présent et le futur en tension : « là où je suis, vous serez ». C’est que, au moment où, à l’intention de la communauté des croyants, il met sur papier cette parole de Jésus, la promesse de Jésus est déjà en train de se réaliser ! Le futur est en cours ! Le lecteur, au moment où il reçoit ces mots, est en plein dans la situation dont parle Jésus : « là où je suis ». C’est dire que le futur dans la bouche de Jésus, ce n’est pas un futur lointain, c’est un futur immédiat. Dans la maison de son Père, il y a beaucoup de demeures, et cet endroit-là, Jésus part pour nous le préparer, et c’est pour tout de suite. C’est en même temps pour tout de suite et pour maintenant. Déjà et pas encore. Nous comprenons alors que, lorsqu’il dit à ses disciples « là où je vais, vous ne pouvez aller », c’est de sa mort sur la croix qu’il parle. Sa mort est ce moment, ce lieu, où il va mener, où il a mené, la lutte décisive contre le mal et la mort, et ce moment-là, ce lieu, il nous en fait grâce. Cette bataille, il la livre pour nous, à notre place, et il la remporte de haute lutte. Une fois pour toutes. Nous n’aurons plus à passer par là. Nous pourrons entrer dans la demeure par la grande porte, dès maintenant, tels que nous sommes, là où nous sommes. De cette manière-là, ici, dans l’assemblée que nous formons, maintenant, en cet instant-même, le Christ présent par son esprit en nos cœurs nous entoure de son amitié et encourage à regarder notre avenir avec confiance. À envisager notre avenir avec ce courage qui nous permettra de lutter, avec les forces qui sont les nôtres, contre le mal et la mort. Pour plus de fraternité et de paix. Pas parce que nous en serions capables, mais juste parce qu’il est là, et que là où il est nous serons. Aujourd’hui et chaque jour à venir. Amen.

CONFESSION DE FOI  Je t’aime mon Dieu, toi mon roc, ma forteresse ! Tu es ma solidité et ma force. Sur toi, je peux m’appuyer quand je suis faible ou quand je ne vois pas clair. Tu ne changes pas, même si moi, je suis ballottée par le flux et le reflux de la vie. Aujourd’hui je viens me jeter dans tes bras pour dire : je crois en toi Seigneur. Je t’aime mon Dieu, mon roc, ma forteresse ! En toi, je demeure dans la confiance. Je ne perds pas pied, quand des obstacles viennent se mettre en travers de mon chemin. Je garde l’espérance dans l’avenir, dans l’inconnu et dans l’inattendu.  Aujourd’hui je viens me jeter dans tes bras pour dire : je crois en toi Seigneur.

En communion les uns avec les autres et solidaires de tous nos frères et sœurs en humanité, nous intercédons les uns avec les autres… Seigneur, tu es notre boussole dans le voyage de notre vie. Fortifie-nous pour nous éviter de sombrer dans le fatalisme et de démissionner du seul combat qui vaille, celui de la confiance. Souvent nous ramons contre vents et marées, tiraillés entre le désir de vivre et le désir d’abandonner. La lutte est rude. Nous nous sentons bien seuls, quelques fois, abandonnés à nos seules forces dans ce combat de l’existence. Rappelle-nous que tu es embarqué, comme nous, avec nous, dans notre aventure humaine. Tu nous donnes des frères et des sœurs qui nous entourent pour tenir ferme et lutter avec confiance pour la vie, la justice et la paix. Aide-nous à tenir la barre fermement, puisque ta présence fidèle nous est promise et que tu nous accompagne dans le voyage de l’existence. Nous te confions… Ceux qui ont peur de l’avenir, parce que l’angoisse du moment présent est trop envahissante, Ceux dont les appels à ta justice restent sans réponse Ceux qui attendent un résultat médical, un résultat d’examen scolaire, un résultat professionnel, Ceux qui espèrent une naissance : celle de leur enfant, celle d’un renouveau, celle de la confiance.  Nous te confions… tous les pays de ce monde ainsi que leurs dirigeants pour qu’ils prennent en compte les efforts et les besoins du plus grand nombre Nous te confions notre relation à la terre, qui souffre de ce que nous la considérons non comme une part de nous-mêmes, mais comme un bien à exploiter, Nous te remettons les artisans du monde, les bâtisseurs et les bâtisseuses d’aujourd’hui et de demain, les hommes et les femmes qui repensent le monde et permettront à l’ensemble de l’humanité de trouver une existence où tous les besoins fondamentaux puissent être comblés. Nous te remettons dans le silence de nos cœurs, toutes celles et tous ceux qui comptent à nos cœurs, proches et lointains, prends soin d’eux. Et ensemble nous voulons te dire la prière que ton Fils le Christ nous a donné : Notre Père …

BÉNÉDICTION   Dans son amour et sa miséricorde, que Dieu vous bénisse et vous garde. Il marche devant toi pour te montrer le chemin, Il est derrière toi pour prendre soin de toi. Il est au-dessus de toi pour t’abriter de la tempête, Il est au-dessous de toi pour te rattraper si tu tombes. Il est autour de toi pour te réchauffer quand tu auras froid. Dans son amour et sa miséricorde, que Dieu nous bénisse et nous garde. Lui qui est Père, Fils et Saint-Esprit. Amen.

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