à propos d’épidémie…

L’Éternel mon salut : de qui aurais-je crainte ?

C’est le mot qui me vient spontanément au regard de l’actualité particulièrement chargée de ces derniers jours.

Fragilité de nos modes de transport à grande vitesse qu’un simple glissement de terrain réussit à perturber durablement, fragilité de notre système de santé mis à mal par le coronavirus, fragilité de notre économie mondialisée qu’un microorganisme invisible met en grande difficulté, fragilité de la confiance des investisseurs en Bourse dont les cours s’effondrent en raison d’une grippe galopante, fragilité de notre vie sociale et culturelle qui s’effondre comme un château de carte au fil des annulations de rencontres et manifestations.

Et pourtant notre économie occidentale est puissante, nos modes de transport sont d’une efficacité extraordinaire, notre système de santé est remarquable, notre vie culturelle foisonnante et nos assurances couvrent tous les risques. Oui, mais… nous avions oublié notre fragilité humaine, et nos performances scientifiques, techniques et économiques nous laissaient dans l’illusion de la toute-puissance.  Cette crise du coronavirus aura peut-être ceci de bon qu’elle nous obligera à reprendre conscience de notre fragilité, à reconsidérer les excès de la mondialisation, du tourisme de masse et de l’exploitation de la planète.

Reprendre conscience de notre fragilité, c’est peut-être aussi en ce temps de Carême nous rapprocher de ce Christ fragile, qui se laisse frapper et humilier pour nous montrer que la force de Dieu s’accomplit dans notre faiblesse. 

Reprendre conscience de notre fragilité, c’est une invitation à la confiance dans les autres dont nous avons besoin, et à la foi en Dieu qui nous sauve du néant et de l’absurde.

Reprendre conscience de notre fragilité, c’est nous ancrer dans la prière pour celles et ceux qui partagent cette fragilité, dans leur dénuement, leur maladie ou leur solitude, ou parce qu’ils se mettent au service de celles et ceux qui sont dans la détresse.

Rendons grâces à Dieu pour notre fragilité, qui est aussi notre humanité et fait de nous des êtres incomplets, en devenir et en chemin vers leur accomplissement. Christian Albecker

« L’Éternel est ma lumière et mon salut : De qui aurais-je crainte ? L’Éternel est le soutien de ma vie : De qui aurais-je peur ? » PSAUME 27,1

Prière à partager…

Seigneur, nous ressentons de l’insécurité et de l’inquiétude. Nous avons l’impression que les choses échappent à notre contrôle. La peur se propage plus vite que le virus. Mon voisin devient une menace. Les frontières se ferment, les gens se retrouvent isolés . Nous comprenons les mesures et les tentatives pour aider, mais toi seul tu peux nous donner calme et sérénité. Tu es venu sur terre pour guérir, lorsque la peur et la méfiance se répandent. Tu es venu sur terre pour réconforter, lorsque le désespoir et la solitude se font ressentir Tu es venu sur terre parmi les exclus et les marginaux. Nous te prions : Donne-nous le courage de faire face à la maladie et à la mort, et de ne pas les accepter comme une fatalité  Donne-nous le courage de répandre l’espoir, lorsque la peur assombrit le monde. Donne-nous la force d’apporter du courage lorsque les gens se sentent seuls et exclus Seigneur, nous avons l’assurance qu’à travers ton Esprit, nous sommes connectés en tant qu’Églises, même au-delà des frontières. 

Sören Lentz

Que le Seigneur porte notre foi, qu’il soutienne nos vies personnelles et communautaires dans l’espérance de la parole du Christ dans l’évangile de Jean 16, verset 33:  « Dans le monde vous connaissez la détresse, mais courage ! Moi, j’ai vécu le monde. »

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